Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
UNE HUMEUR DE CRAPAUD
24 février 2014

AVIS DE DENRÉE RARE : BELGE COURAGEUX À L'APPROCHE SUR PISTE GLISSANTE

Oh-Toi-Le-Belge-C1Il y a quelques temps j'ai reçu un mail, en guise de réponse au billet sur l'expatriation... de la part d'une Belche.

Il s'agissait bien d'un mail, non d'un com classique sur le blog. La personne souhaitait s'adresser à moi, mais sans que son avis ne soit partagé sur le blog, d'où le choix du mail.
J'ai beaucoup apprécié d'avoir enfin une réaction belge puisque, rappelons-le, comme je l'ai expliqué, le Belge ne donne jamais son avis, sauf sur ce qui ne le concerne pas, soit sur ce qui ne le met pas en danger. Et cette attitude m'insupporte.
Cependant, le fait de refuser toute confrontation avec les lecteurs du blog m'a d'abord beaucoup étonnée. Quel intérêt de repondre à un sujet sans vouloir partager son avis ?
Dans un premier temps, je me suis résignée à suivre la volonté de ma lectrice, puis rapidement je me suis dit que c'était mon blog, et que donc ça n'était pas à elle de fixer les règles du jeu. J'écris sur un support de ce type pour démolir du Belche échanger à plusieurs. Je ne recherche pas de correspondants comme lorsque j'étais gamine, pour perfectionner ma pratique des langues étrangères ! En outre, mon blog n'a pas vocation à ressembler à SOS Amitié, où chaque conversation est privée...
Donc après m'être faite toutes ces réflexions, incluse celle selon laquelle, finalement, elle donnait peut-être son avis, mais n'assumait pas plus que ses compatriotes plus hypocrites faux-culs silencieux que les apnéistes en plongée, j'ai décidé, après avoir demandé leur avis à plusieurs copines blogueuses, de résumer son texte avec mes mots et de publier cet avis, puisqu'elle ne voulait pas que ses mots paraissent.

Nous avons échangé quelques mails. Déjà je l'ai remerciée. Logique : elle avait pris le temps de créer une adresse (bien anonyme... ouais, un brin parano quand même !...) pour me répondre, et m'avait gratifiée d'une jolie prose. Puis après deux ou trois échanges, elle a elle-même hésité à être publiée. Chouette, je n'aurais peut-être pas à me farcir le périlleux exercice du résumé de texte ! Mais restait le difficile choix si elle se décidait : commentaire à la suite de mon billet sur l'expatriation, ou nouveau sujet réservé à cette réponse ? Telles étaient les questions que je lui posais puisqu'elle envisageait la publication.
Finalement, elle m'a dit banco pour la publication dans un nouveau billet !
Génial ! On allait donc voir s'il y aurait discussion ou... monologue.
Alors merci chère Belge Secouée !

Je vous imagine déjà hilares, vous disant que je ne la rate pas ! Bah non... c'est le pseudo qu'elle s'est choisi, toute seule, comme une grande. Moi j'aime bien, forcément, l'idée d'un secouage synonyme de " Belge à la masse " !... Mais je ne pense pas que cela ait été son idée !!! (Hé... j'pouvais pas la rater celle-ci ! ;) )

Voici le copié collé du mail de ma Belge Secouée.

"Chère Humeur de Crapaud, (Oui, depuis je lui ai expliqué que je suis Lydoue... et je connais même son prénom ! Le numéro de CB avec le code devrait suivre...)

Tout d'abord, j'imagine que vous vous en douterez en lisant l'adresse e-mail : commenter les blogs ne fait pas partie de mes habitudes. Alors, pourquoi le vôtre ? Parce que je suis belge, et que j'ai été secouée par l'article du 29 janvier 2014. Secouée : à la fois touchée et heurtée, hésitant entre l'envie de vous dire « mer...ci » et « mer...de ! ». Et pourquoi le faire maintenant ? Parce que, suite à cette lecture, j'ai lu tout le blog d'une traite, et que je suis arrivé aux premiers articles, ceux qui parlent de la différence entre un blog et un journal intime : vous avez choisi d'écrire un blog, donc vous attendez des réactions.

Merci, parce que, pour la première fois de ma vie peut-être, je réfléchis à ce que signifie « être Belge », alors que je suis en Belgique. Lorsque je suis à l'étranger, ce questionnement me parait tout à fait légitime : j'écoute ce que les gens autour de moi pensent de mes compatriotes et de moi-même, je ris ou je me vexe, j'acquiesce ou je réfute, j'explique parfois. Et d'une manière générale, par mon comportement, j'infirme ou je confirme les stéréotype courant à notre sujet.
Aujourd'hui, je n'ai pas fait la démarche de sortir de mon pays (enfin, techniquement, si : par un enchaînement improbable de liens d'un blog à l'autre, j'ai voyagé, et j'ai atterri chez vous, mais c'est une autre histoire), et je suis confrontée à ce questionnement. Je considère en général que ce questionnement m'aide à grandir : c'est pour cette raison que je souhaite vous remercier.

Ici, il convient de battre en brèche un préjugé : non, tous les Belges n'ont pas le sens de l'humour, ni de l'auto-dérision. Il existe au moins une personne en Belgique qui ne l'a pas : moi. Alors, je sais bien que vous mettez vos lecteurs en garde (« Ne connaissant pas personnellement chaque Wallon et Bruxellois, je généralise »), mais voilà : cet article m'a blessée. Ceux du 20 mai, du 18 septembre et du 18 octobre 2013 aussi.

Et quand j'ai mal, je dis des gros mots. Donc : merde !

Merde, parce qu'opposer francophones antipathiques et Flamands so cool me semble affreusement léger, même si je comprends la démarche : moi aussi, j'ai l'impression que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, quand je suis entourée de gens dont je ne comprends pas la langue. Et je suis sacrément dégoûtée quand je replonge dans le monde francophone, redécouvrant avec horreur que, parfois, c'est à moi que s'adressent les « hé, la moche » gratuits prononcés en pleine rue, ou que les gens peuvent gueuler comme des poissonniers pour des broutilles, et rester parfaitement silencieux quand il faudrait hurler. Et je crois que, si je maîtrisais la langue des gens qui m'entourent quand je ne suis pas dans un milieu francophone, j'aboutirais à la même conclusion à leur sujet. Par conséquent, je pense que vous arriveriez aussi à cette conclusion.

Merde, parce que si vous, Français, avez été nourris de « les Belges sont sympas et chaleureux », nous, Belges, avons été nourris de « les Français méprisent les Belges, qu'ils trouvent un peu cons ». Donc, vous vous attendez à trouver quelqu'un de sympa et chaleureux, nous nous attendons à trouver quelqu'un de méprisant. Vous agissez en conséquence, et nous aussi. Je comprends votre déception. Je comprends aussi le besoin d'évacuer la frustration en écrivant : c'est aussi comme ça que je gère mes déceptions. Qu'est-ce que j'ai pu pester contre les gens qui m'entouraient lorsque j'étais à l'étranger (quand bien même ils m'avaient accueillie comme une reine !).

Par contre, là où j'ai vraiment envie de vous dire merde, c'est parce que vous le faites sur un blog. Précisément parce que c'est public : ce que vous dites, de la façon dont vous le dites, peut blesser des gens qui ne vous ont pas provoquée. Et entraîner des réactions primaires, genre l'envie de vous envoyer paître, plutôt que d'essayer de comprendre votre point de vue, et d'essayer – avec vous – d'améliorer votre quotidien en Belgique. Oui, je vous en veux, de provoquer dans ma tête des réactions primaires, un peu sur l'air de "La Belgique, on l'aime ou on la quitte".

Voilà, je suis arrivée au bout de mon argumentation. Le but n'était pas de vous demander d'arrêter d'écrire vos humeurs à notre sujet. Premièrement, vous ne m'écouteriez pas. Deuxièmement, je ne suis pas certaine que ce soit souhaitable : je trouve votre méthode d'expression contre-productive, mais je ne prétends pas détenir la vérité absolue.

Par contre, je vous demanderai de ne pas publier ce texte, ni le réutiliser d'une façon ou d'une autre sur le blog, ou tout autre support. Dans la vraie vie, je préfère une discussion « entre quatre z'yeux » avec des interlocuteurs qui ont eu accès à toute l'information, qu'un débat fourré de jugements à l'emporte-pièce proférés par des intervenants peu informés. Je préfère donc vous contacter en privé, et attends que l'éventuelle conversation qui découlerait de ce message reste privée, elle aussi.
Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble, et vous ne divulguez pas votre nom, ni votre image, sur internet : moi non plus. C'est pourquoi je signerai simplement « Une Belge secouée ».

Cordialement,


Une Belge secouée. "


Alors, avant de répondre, car je n'ai toujours pas répondu au mail de MA Belche, je vais attendre de voir si certains d'entre vous souhaitent intervenir.
En tout cas... encore une fois, et très sincèrement, merci pour cette prose, ainsi que pour la réflexion ayant abouti à la publication de cette dernière. ;)

Illustration : http://www.geluck.com/boutique-lechat-Livres+de+textes-geluck-23.html

 

Publicité
Publicité
12 février 2014

SALAUDS DE SUISSES OU INTOX EUROPÉENNE

Vous ne connaissez pas la dernière invention suisse ? Mais si, cherchez bien... On en parle dans toute la presse depuis dimanche 9 février 2014... Ils ont, ils ont...
Ils ont inventé les quotas migratoires ! Les salauds.

UDCAffiche

Mon amie Suisse Galinette, m'a envoyé ce texte...

" Je suis Suisse, du canton de Vaud (Lausanne), et j’ai voté NON à l’initiative de l’UDC « contre une immigration massive ».
Si le texte et le titre avaient été différents, plus marketing, je me serais peut-être laissée tenter… si, par exemple, on avait parlé d’une initiative pour réguler l’immigration de façon proportionnée. Le côté « massif » qui joue sur la peur du bon peuple ne m’a pas parlé. Mais de toute évidence il a parlé à beaucoup d’autres Suisses, et je peux les comprendre.

Depuis plus de 20 ans, j’ai la chance de travailler dans des sociétés internationales et mes collègues sont majoritairement de nationalité étrangère. J’ai toujours pensé que ce mélange de cultures, de traditions, de langages, même si ce n’est pas toujours évident et facile à gérer, était intéressant et enrichissant. Il faut s’adapter et faire des efforts.
Je ne suis pas aveugle non plus, et je vois bien que la situation se dégrade dans mon pays, mais pas seulement dans mon pays. Je suis triste quand je vois les problèmes que traversent les pays Européens, mes voisins, mais j’ai de la peine à être en accord avec leur politique actuelle. Pour moi, l’EU est devenue trop grande, trop difficile à gérer, trop politicienne, trop…
C’est vrai, dans ma région (lac Léman) il y a vraiment beaucoup de frontaliers. On ne peut pas leur en vouloir de trouver du travail en Suisse, car c’est leur droit de venir travailler dans un pays à l’économie prospère, qui leur permette de nourrir leur famille. Par contre, en retour il est pénible d’accepter les bouchons sur les routes, les trains surchargés, les aller-retour des bateaux qui traversent le lac. Les infrastructures n’ont pas suivi, et ça devient catastrophique. Pourtant, nous payons beaucoup de taxes et d’impôts en Suisse pour ces fameuses infrastructures…

Là où la situation devient plus difficile à accepter, c’est face au jeu des entreprises suisses, mais aussi étrangères établies en Suisse, qui font de la discrimination à l’embauche.
Il existe depuis quelques années, une réalité assez étonnante au niveau des ressources humaines. C'est vrai qu'il y a beaucoup de français dans ce domaine-là, et je dois dire que j’ignore pourquoi.
Le fils d'un ami Espagnol travaille dans ce secteur au sein d’une grosse société suisse de la côte. Il nous racontait qu'il avait pour instruction claire et nette, de mettre les CV suisses de côté ! Hum... ça la fout mal quand même comme stratégie ! Ca m'a choquée je dois bien l'admettre. Ensuite, il m'a conseillé de regarder les petites annonces emploi, et de faire attention au vocabulaire ainsi qu’aux formations demandées. Malgré des années d’études et plusieurs diplômes suisses, je dois être franche et avouer que j’ai eu de la peine à comprendre les annonces actuelles ! Elles sont souvent truffées de termes français et d’exigences de formations françaises traduites en anglais… et donc soit inconnues ici, soit incompréhensibles. J’aime aussi beaucoup après la demande de diplôme français x, la petite mention « diplôme équivalent possible ». A mon humble avis, quand on parle du marché du travail suisse, on devrait avoir une terminologie suisse, et ensuite mentionner « diplôme équivalent possible ». Pas le contraire ! Mais peut-être suis-je trop chauvine…

Le dumping salarial est une réalité dans mon coin. C'est même assez grave, surtout si l’on compare les salaires par rapport aux charges suisses. Par contre, je peux difficilement parler pour les autres régions.

Dans mon entourage... voici le cas d'un ami cuisinier de métier, 52 ans, possédant la patente. On lui propose un temps plein à CHF 3400.00 brut / mois.
Désolée, mais tu ne peux pas vivre décemment avec ce salaire en Suisse. Alors il a dit non. Le chômage lui a coupé un mois de prestations pour refus de poste. C’est clair que CHF 3400.00, ça fait EUR 2700.00… Le salaire d’un cadre bien payé ! Mais en Suisse avec 3400.00 brut / mois, ça devient très très difficile… ce, vu le prix des loyers et des assurances, je ne vois pas trop comment il aurait pu accepter ce travail.

C’est vrai que notre taux de chômage fait rêver les pays Européens, car il paraît très bas. Le hic, c'est que les chiffres et les statistiques sont faux... ici on le sait ! Mais il faut montrer que nous sommes les meilleurs à l'extérieur...
En dessous de 40 ans, le temps moyen pour qu’un travailleur qualifié retrouve un emploi est au minimum de 6 mois. Au-delà de 50 ans, seuls 10% de demandeurs d’emploi retrouveront un poste.
Les ORP (Offices Régionaux de Placement... le Pôle Emploi français) encouragent donc les gens à se mettre à leur compte en prenant sur leur LPP (Prévoyance Professionnelle = cotisations des employés et des entreprises pour leurs employés que l'on touche à la retraite, soit en rente, soit en capital. Il est possible d'en retirer une partie pour se mettre à son compte, ou devenir propriétaire, ou encore repartir dans son pays) , ce qui nous réservera de belles surprises à l’heure de la retraite ! Pas grave, on verra plus tard. Ce qui est important c’est qu’ils sortent des statistiques... On pousse aussi les personnes d’un certain âge à prendre une retraite anticipée qui peut les pousser dans une situation précaire, voire la pauvreté.
Idem pour les personnes en fin de droits qui se retrouvent à l'assistance et sortent des statistiques ! Si on prenait la totalité des gens sans emploi, le taux ne serait pas du tout le même... surtout dans ma région assez sinistrée.
On peut aussi te forcer à faire six heures de trajet par jour pour un job (en gros, tu traverses la Suisse quoi !), alors que tu es maman célibataire ! Le cas d'une amie... elle a fini par faire un burnout. Je ne suis pas sûre que ce soit idéal pour les finances, pour sa santé, pour sa famille, pour la société en fin de compte. Mauvais calcul !
Mais si on est honnête, il y a aussi des jobs que les bons gentils Suisses refusent de faire, et ça aussi c'est une réalité... Les temps changent, les mentalités aussi. Certains métiers redeviennent « intéressants » et finalement, c’est tant mieux !

J’aime mon pays, et même si j’ai voté NON, ce qui est important c’est que nous ayons le droit de voter ce que nous voulons. Cette liberté n’a pas de prix, et bien que le résultat ne soit pas celui que j’espérais pour mon pays, il faut préserver cette démocratie où le peuple a le droit d’exprimer sa voix.

Maintenant, ce qui m’énerve au plus haut point, ce sont les réactions des pays voisins pour qui nous sommes des égoïstes détestables. Si les peuples de ces pays avaient eu la possibilité de donner leurs voix pour la même votation, quel aurait été le résultat ??? Je pense que nous aurions eu de grosses surprises ! Et des pourcentages bien plus élevés…
Parce que c’est bien joli de critiquer et de nous vomir dessus, mais notre pays a un taux d’immigration trois fois supérieur à celui de la France ! Ah là, ça calme tout de suite n’est-ce pas !… Nous sommes un petit pays qui a en son sein plus de 25% d’étrangers. Faites-en autant avant de nous lyncher ! Non, nous ne sommes pas des profiteurs. Ceux qui le disent connaissent mal leur dossier… C’est vrai, nous pouvons être un peuple froid et réservé mais qui n’a pas de défaut !
On nous traite de racistes et de xénophobes… parce que nous voudrions juste ramener à un chiffre gérable le nombre d’immigrés que nous accueillons ? Nous demandons à mettre des quotas car nous ne savons plus comment nous en sortir, et nous aimerions pouvoir continuer à accueillir les gens de manière correcte et agréable pour tous, pour eux comme pour nous.
Nous ne sommes d’ailleurs pas le seul pays à parler de quotas… Les USA sont bien plus stricts ! Comme l’Australie, le Brésil, le Canada et plusieurs pays Arabes. L’année passée, 80 000 nouveaux immigrés sont venus s’installer dans notre beau pays. Cela représente plus que les habitants de la ville de Lucerne, septième ville de Suisse... ça laisse songeur… non ?
Ces derniers temps, nous sommes systématiquement traînés dans la boue par rapport aux histoires bancaires. On s’acharne sur nous car notre économie va bien. C’est de bonne guerre dira-t-on … Je dois bien admettre que je ne suis pas fière des actions de certaines de nos banques… Mais pourquoi ne s’acharne-t-on par pareillement sur l’île de Jersey, sur l’état du Delaware, sur la principauté de Monaco, le Lichtenstein, le Luxembourg, Singapour, etc… La liste est longue mais on ne parle que de la Suisse… !

J'allais oublier une bizarerie... 
Dans mon entourage professionnel, j’ai été étonnée par les réactions très tranchées d’anciens émigrés, de segundos, de naturalisés. Ils ont tous votés OUI !
On en a parlé ensemble, car cet aspect du vote et leur avis m’intéressaient beaucoup. Résultat : « on n'est plus chez nous », « on en a marre »« il y a trop d’étrangers ». Eh bien je dois dire que j’ai ri, et que je me suis dit que finalement, l’intégration fonctionnait bien en Suisse, quoiqu’en disent certains !

Capture d’écran 2014-02-12 à 14


Mais bref, j'ai voté NON... Pour plusieurs raisons.
Je l’ai dit, je n’aimais pas le texte et je ne supporte pas qu’on joue sur la peur pour faire passer ses idées.
L’EU est importante pour notre économie et nous ne sommes pas une île. Nous avons besoin de ce commerce pour vivre et nous épanouir. Même si certains ont tendance à l’oublier, nous faisons partie de ce continent… l’Europe. Nous sommes donc Européens ne leur en déplaise… Par contre, nous ne faisons pas partie de l’EU. C’est tant mieux ! Et on nous envie de ne pas en faire partie… c’est honteux de l’admettre, mais c’est le cas, vu la débâcle actuelle qu’est l’EU.
A cause du résultat de cette votation, les bilatérales vont tomber ou être salement remises en question. C’était le risque. Il est maintenant réel.
Du coup, comme par hasard, on va venir nous dire que hop, c'est le moment d'entrer dans l'EU... La situation va être si difficile, les bilatérales ne seront plus là pour soutenir notre prospérité, etc… On va, à nouveau, vouloir nous faire peur…
Si le non a été si mal défendu ce n'est peut-être pas pour rien. De là à dire que c’était planifié… Les politiques qui étaient pour le non savaient que c'était un sujet super émotionnel, vu les tensions de ces derniers temps, les problèmes de l'EU et de l'euro, ainsi que la criminalité galopante dont nous n’avons pas l'habitude en Suisse. Ils espéraient peut-être que les gens votent oui... Cela fait des années qu'ils veulent nous pousser à entrer dans l'EU, alors c’était peut-être un moyen détourné d’y arriver. Qui sait ?... "

Galinette.

Quoi de plus objectif et honnête que l'avis d'une Suissesse qui a voté NON, mais comprend et peut expliquer le vote OUI ?...

Car bien entendu, à commencer par les Etats-Unis ou le Canada qui les pratiquent depuis des lustres, les quotas viennent d'être inventés par les Helvètes ! Et les pays les plus riches de l'EU, comme la France ou la Belgique n'ont pas de politique d'immigration, c'est bien connu ! D'ailleurs, la Belgique ne vire pas de son territoire des personnes installées légalement depuis des années, qui travaillent... mais pas assez selon les autorités belges !
Alors, la démagogie, ça va un moment ! Soyez un peu honnêtes.

Pour info, je suis contre leur vote, et ex frontalière car venant de Haute-Savoie, mais certains des arguments du OUI sont valables. Par contre, je crois qu'ils ont beaucoup plus à perdre que nous en termes de commerce... Mais justement, puisque nous avons si peu à perdre, nous fiers Européens, pourquoi en faire un tel pataquès ?...
Ne serait-ce pas juste une merveilleuse manipulation visant à convaincre les derniers anti européens que le salut ne passe que par l'EU ?!... Ne serait-ce pas une piste à creuser ? Parce que franchement, un tel acharnement alors qu'on clame qu'ils ont tout à perdre, ça tient presque du lobbying !

contre l'initiative


Pour en savoir plus...

Le politologue suisse Pascal Sciarini, professeur à l'Université de Genève, analyse les motivations et les conséquences  de la votation suisse sur l'immigration : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/09/en-suisse-un-vote-identitaire-contre-l-immigration-pas-contre-l-europe_4363137_3214.html

Réaction de la presse Romande : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/10/la-presse-de-suisse-romande-sonnee-apres-le-vote-sur-l-immigration_4363159_3214.html

Quand les certains Suisses disent tout haut ce que certains Européens pensent tout bas :  http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/10/suisse-les-deux-lecons-d-une-votation-inquietante_4363339_3214.html

Ce que dit Fabius : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/10/le-vote-suisse-une-mauvaise-nouvelle-pour-l-europe_4363265_3214.html

La carte du vote suisse : http://www.lemonde.fr/europe/infographie/2014/02/10/vote-anti-immigration-la-carte-du-vote-en-suisse_4363648_3214.html

Réactions suisses : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/10/avec-ce-vote-la-suisse-montre-qu-elle-existe-face-au-poids-lourd-europeen_4363520_3214.html

Les entreprises installées en Suisse inquiètent : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/10/les-milieux-economiques-suisses-s-inquietent-des-suites-de-la-votation_4363835_3214.html
Pour ne plus paniquer, lisez cela : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/10/en-suisse-comment-s-appliquera-l-initiative-sur-l-immigration_4363739_3214.html

Suisse terre d'accueil : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/11/je-me-sens-mal-aime-des-deux-cotes-de-la-frontiere-franco-suisse_4364249_3214.html

A propos du calendrier lié aux mesures découlant de la votation du 9 février : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/12/immigration-la-suisse-annonce-son-calendrier_4365107_3214.html

Quand les Suisses expliquent pourquoi ils ont dit OUI à la presse suisse : http://www.lematin.ch/suisse/dit-oui-dites/story/18628720

Un Français oubliant la réalité de notre pays, et des autres états Européens : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2014/02/immigration-le-blaspheme-des-s.html

En écoute, un débat à propos du vote suisse sur la RTS avec de nombreux intervenants étrangers : http://www.rts.ch/audio/la-1ere/programmes/forum/5579532-la-suisse-au-c-ur-du-cyclone-a-bruxelles-10-02-2014.html


Et si vous avez aimé cet article, je ne le demande jamais, mais pour une fois je le fais : PARTAGEZ ! Merci.

9 février 2014

ET SI LE BONHEUR ÉTAIT SIMPLE COMME UN CADEAU DE SAINT VALENTIN ?

 

Illust 1

Bonne table, ambiance romantique... lumière tamisée, main dans la main, doigts entremêlés, regards amoureux, langoureux... tout est parfait.
Tout ? Oui.
Nous attendons le dessert. C’est le moment qu’il choisit pour me tendre (tendre... c’est approprié n’est-ce pas ?...) une jolie enveloppe cadeau décorée. Etonnement. Une enveloppe...
Des billets de spectacle ? La folie d’un voyage en amoureux au bout du monde ?
J’ouvre, et là le sol s’ouvre d’un coup sous ma chaise et je me retrouve direct en Nouvelle-Zélande ! Mon voyage de rêve absolu... vous me direz c’est magique, ça tombe bien ! Oui, c’est le cas de le dire, ça tombe... mais de haut, du haut de mon mètre quatre-vingt trois !
Car en fait, je viens de découvrir un abonnement à Weight Watchers !
Pour être certain que je maigrisse harmonieusement et... fermement, derrière le premier carton j’en trouve un second... un abonnement à la salle de sport se trouvant à côté de la maison. Ça c’est malin de penser qu’en maigrissant on a aussi besoin de se tonifier ! Bravo, bien vu.
Merci mon amour, moi aussi je te trouve super sexy !
J’ai du bol, j’ai bénéficié du pack luxe. Bah oui, j’aurais pu recevoir un DVD de remise en forme et un infâme bouquin de Dukan ! Ouf.
Regard kalachnikov...

Dans la série je te me fais un cadeau, il est un autre présent qui flatte l’égo féminin... l’épilateur bien-sûr !
Non mais sans déc, ça ne va pas ?! Est-ce que nous, on vous offre pour la saint Valentin une tondeuse pour le nez ? Oui vous savez, ce machin créé pour ôter les ignobles poils qui dépassent de votre groin ! Franchement, pas une nana n’aurait une idée aussi lamentable et peu glamour ! Ça, c’est le genre de truc qu’on achète en faisant des courses, pas en guise de cadeau ! On supporte la vue de ces accroches crottes de nez (j’suis désolée pour les détails, mais c’est la triste réalité !) sans qu’elles ne nous donnent d’idée de cadeau de saint Valentin... tout simplement, parce que poil et romantisme sont antinomiques !

On passe sur l’électroménager et la vaisselle hein ? Je vous épargne le descriptif ? Fête des mères, saint Valentin : même combat !
Oubliez. Sur notre front n’est pas inscrit : parfaite domestique.

Comme vous avez remarqué nos goûts très affirmés en matière de fringues, vous ne voulez plus prendre de risque. Donc, pour ne pas vous gourer, l’idée géniale a germé dans votre cerveau mal fini : le bon cadeau à utiliser dans une enseigne spécifique.
Sauf que... forcément, on déteste ce magasin.
Si vous étiez un peu plus attentifs, vous sauriez ce qu’on aime et, où on aime traîner et rêver...
Le bon cadeau : le remplaçant du billet glissé dans une enveloppe quand on était gamin ! La facilité, le non investissement absolu, le « cadeau » qui m’a toujours fait horreur. Merci d’avoir pensé à m’offrir sa formule adulte !

Oooooooh des fleurs ! Comme tu es original Namoureux ! Un bouquet déjà tout fait... choueeeeeette ! Depuis que nous vivons ensemble, c’est devenu LE « cadeau dernière minute aucun effort » par excellence. Ras le bol !
La première fois... émotion, yeux humides...
La seconde... c’est mignon, c’est gentil...
La troisième... passez-moi la grenade que j’la dégoupille !!!
Et puis, je n’aime que les bouquets avec des fleurs très claires ou des couleurs très vives. Donc, on oublie les oranges foncés, les déclinaisons de bordeaux, etc...
Une gerbe de roses jaunes... ou orange clair. Je me suis pourtant déjà extasiée dessus... avec un peu d’attention, tu aurais retenu ! J’ai dit gerbe, pas cinq fleurs qui se courent après hein !

Parce que nous n’en sommes pas à une contradiction près, car nous sommes des femmes et que c’est notre nature... on veut que vous soyez originaux, ayez des idées, mais... pour le parfum, vous êtes mignons hein, vous évitez d’innover ! Parce que le truc que la vendeuse vous a refourgué, car soi-disant ça a un succès fou, bah ça pue ! Et puis, on ne veut pas sentir comme toutes les donzelles du coin ! On veut de l’original nous ! Donc... notre parfum habituel.
Moi, c’est Aromatics Elixir, ou rien.
En même temps... vous ne pourriez pas vous fouler un peu pour trouver un cadeau inattendu, plutôt que notre parfum habituel ?
... Bah quoi ?! Qu’est-ce que j’ai dit ?

En vrac encore, on a...
- Le DVD du film que j’adore. Bah tiens, ça c’est une surprise. Je le connais juste par cœur...
- Le DVD porno. Non ? Sérieux ? Il a osé ?! Je ris, ou je pleure ?... Non parce que je ne suis pas bégueule, mais pour une fête romantique, c’est pas un peu... beaucoup limite, non ?!
- Supeeeeer, un nouveau téléphone portable, un chouette smartphone... idéal quand on veut juste téléphoner et envoyer des SMS, mais surtout ne pas rester scotchée sur le net via son téléphone ! Et puis, comme ça n’est pas cher ce genre de cochonnerie, on est ravie... c’est juste un mois de salaire gaspillé !
- Huuuuum, la jolie lingerie... de vieille... ou de dame de petite vertu... tout dépend du moment.
Ma taille de soutien-gorge c’est du... enfin bref, y a du monde au balcon, donc ça c’est une idée que de m’acheter des sous-vêtements sans que j’essaye. Ça doit être pour ça que de plus en plus de filles portent des soutifs, sûrement ravissants mais qui ne leur vont pas, qui leur aplatissent les seins ou font un bourrelet sur le dessus ! La faute à la saint Valentin...
- On a aussi le restau sans cadeau. Ça c’est original. C’est comme d’habitude, sauf que... c’est la saint Valentin. C’est la date qui fait tout... Ah bon.

 

Illust 2

Et puis finalement...
La saint Valentin, c’est une fête commerciale, moi je refuse de me prêter à cette mascarade ne servant qu’à alléger mon porte-monnaie !... Je n’ai pas besoin de ce décorum pour dire je t’aime ! C’est de la manipulation !
Bah tiens, c’est c’que disent tous les radins ! On le sait que c’est commerciaaaaaal, mais nous, les filles, on s’en tape ! On veut des je t’aime, des mamours, un bon dîner et... un cadeau. Même petit, pas cher... mais un joli, un qui parle à notre petit cœur chamallow, un acheté juste pour nous, parce que c’est nous et qu’il est fou de la sublime fée qui le supporte vit avec lui. On veut le présent qui signifie : parce que je t’aime, j’ai cherché et j’ai trouvé ce qui te fera vraiment plaisir, ce qui fera briller tes yeux.

Mais ça, c’est la théorie, parce que dans la réalité, bien souvent ça n’est pas si idyllique.
Entre oublis, achats de dernière minute, radinerie et autres joyeusetés, il y aurait beaucoup à redire sur le comportements de ces messieurs... et je ne parle pas des autres fêtes et anniversaires... faut en laisser pour d’autres billets !

Merci à Jamal, sans qui ce billet n'aurait peut-être jamais été écrit... un copain belche qui échappe à mon habituel jeu de massacre ! ;)

Illustrations : http://www.lexpress.fr et http://www.essentielle.be

 

UNE HUMEUR DE CRAPAUD
  • Une blogueuse culinaire qui refuse le monde hypocrite des Bisounours. Le politiquement correct, les donneurs de leçons, la censure, ceux qui rêvent de ne voir aucune tête dépasser des rangs, le règne de l'uniformité... Voici mes cibles.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité